Dernière mise à jour le 14 août 2022
Vol pour Kepler
Nicolas Sarter peint les astéroïdes, les planètes, les cieux vides de l’espace profond, il les fait habiter de machines incomplètes, de sculptures inspirées des bustes de l’île de Pâques. Des êtres minuscules interrogent la minéralité écrasante et éblouissante à la fois de planètes qui pourraient être Mars ou Sedna.
Il nous fait redécouvrir les astres et les rend aussi présents et palpables que des poignées de cailloux ramassés sur notre sol terrestre. Ses peintures avant de nous donner à imaginer la Science fiction et le space opera nous rappellent que les matières et les textures qu’il représente sont celles que nous rencontrons déjà, et que nous devrions retoucher, étreindre, pour en redécouvrir la minéralité primordiale, celle de la toupie sur laquelle nous virevoltons à travers l’obscurité glacée du vide galactique.
Car ces explorateurs contemplatifs sur des planétoïdes imaginaires et vraisemblables à la fois voient toutes les différence avec la Terre, mais y découvrent sans doute aussi bien des similitudes.
Peindre sur des toiles, de manière artisanale, est à la fois un retour aux sources de l’imaginaire et une formidable modernité, qui permet de virtualiser le futur à partir de la matière qu’on peut imaginer couler entre les doigts, comme une poussière vivante de couleurs et d’effets.
Dounia Charaf
Site officiel : https://nicolassarter.art