Dans une conception très moebiussienne de ses mondes chimériques, le travail de l’artiste PHILIBERT nous amène dans des mondes inventés, loin de la réalité quotidienne et matérielle de la vie, sans la quitter du regard. Il nous parle d’un futur
surréaliste et onirique en résonance avec la mémoire du passé…
Sur fond d’une réalité géographique, architecturale et temporelle arrivée jusqu’à nous au travers des siècles, il crée des situations énigmatiques et intemporelles, qu’il ne saurait, dit-il lui-même, résoudre pour le spectateur. Ses peintures, dessins et
illustrations se veulent être des déclencheurs d’imaginaires.
L’artiste revendique le lourd-léger, paramètre essentiel de sa physique onirique. Il se décrit volontiers comme un extra-terrestre en quête d’un graal empathique avec les êtres vivants sur notre planète contemporaine. L’art en est un des moyens,
une des solutions qui s’offre à lui.
Alias “ PHILIBERT “ de son nom d’artiste, né en 1954 à Forbach, petite ville du territoire lorrain. Il y passe son enfance à l’issue de laquelle il déménage dans l’Oise pour finir par s’émanciper en découvrant la capitale où il devient étudiant.
À l’issue de trois années au sein des ateliers Penninghen, entre 1970 et 1973 ( ESAG, Paris ), l’artiste se spécialise très vite dans l’illustration jeunesse. Indépendant ( en “freelance”, statut qu’il revendique), Il travaille pour ce public en partenariat avec de nombreuses maisons d’édition ( Nathan, Magnard, Bayard-
Press, Retz, Albin Michel, Play-Bac etc…). En parallèle Il œuvre également en tant que sculpteur-modeleur, au sein d’ateliers en effets spéciaux, dans le théâtre, le cinéma, la publicité.
Les années 1980 le voient découvrir le sud de la France où il s’installe définitivement en 1990 pour devenir père de deux garçons.
Refermant momentanément la porte jeunesse, en quête de nouveaux mondes intérieurs, il développe un style de peinture très personnel, dont les sujets exprimés sont des “corps dansés” ainsi que des paysages. Cette expérience de quelques années
aboutit, entre autres, à la réalisation de deux albums de bandes dessinées ( catalogués atypiques dans ce milieu professionnel).
Illustrateur malgré tout, il saura adapter également ce style au sein de diverses maisons d’éditions et agences de communication (revues mensuelles, institutionnelles ou privées pour lesquelles il œuvrera régulièrement).
En 2011, il s’offre une récréation artistique en produisant un carnet de voyage, romancé et illustré par ses soins, à la sortie d’une aventure motorisée durant laquelle il traverse la France de part en part. Ce travail ( textes et dessins à l’encre ) sera exposé
à la Médiathèque de Villeneuve-lez-Avignon en 2013 (Exposition “TRACE” ).
Fin 2013, à la recherche de nouveaux souffles créatifs, il s’installe à Avignon. Se remémorant ses rêves de jeunesse estudiantine que sont la science-fiction, le fantastique et le surréalisme, il se lance, tel un phœnix, dans une nouvelle aventure graphique. Débutent ainsi ses collections d’illustrations que sont “ x.015 / x.016 “, au sein du label “FantastiQ’Avignon“.
2016 septembre : Exposition personnelle (“Fantastiq’Avignon”) au Cloître St-Louis d’Avignon, au sein de laquelle il offre au regard du public la totalité, relative à cette démarche, de son travail réalisé durant ces deux dernières années.
2017 : sans trahir son imaginaire surréaliste et fantastique, l’artiste se tourne vers les anciens. C’est le retour à un académisme dont les références sont issues de la peinture des 19e, 18e et 17e siècle. Sa technique s’enrichit alors des techniques à l’huile, à l’acrylique, les supports passant du papier à la toile et inversement.
Il réalise l’affiche 2018 de Nice Fictions dont il est l’invité d’honneur.