À la lecture, voilà plus de trente ans, de La révolte des pierres de Léon Groc – édité en 1930 aux éditions de la Nouvelle revue critique –, Jean-Luc Boutel prit brutalement conscience qu’il existait en France, et ce bien avant les premières collections spécialisées, une multitude d’auteurs ayant œuvré, « dans le mépris le plus total », dit-il, à l’essor de la SF ; il s’agissait alors de littérature d’imagination scientifique, appelée plus communément « merveilleux scientifique ». Depuis la découverte de cet « admirable » roman de Groc, où l’homme se trouve confronté à une intelligence minérale, Jean-Luc se passionne pour toute cette littérature de l’imaginaire « qui ne doit sa survie qu’à une poignée de nostalgiques se battant avec acharnement pour la réhabilitation d’un genre depuis trop longtemps laissé en marge de la littérature ». Souhaitant prendre lui-même part à ce combat, il anime depuis quelques années un blog « Sur l’autre face du monde » et a créé le « Club des Savanturiers », sur un réseau social bien connu, afin d’ouvrir la discussion sur « ces héros de l’ombre, ces savants qui étaient souvent par la force des choses des explorateurs et des aventuriers ».
Jean-Luc Boutel est également l’auteur de divers articles dans des collections spécialisées, d’un roman, Sérénade Sélénite, paru aux éditions du Carnoplaste (écrit « en hommage à cette littérature au charme suranné ») et d’une nouvelle, L’invasion des hommes taupes, publiée dans l’anthologie Retro-fiction. La suite de son premier roman, devrait paraître cet été, toujours chez le même éditeur, sous le titre de Terreur Terrienne.