Dounia Charaf est née à Casablanca, en 1960. Si elle a passé la plus grande partie de sa vie en France où elle est arrivée déjà imprégnée de la culture française, un retour à Casablanca en 1978, après le décès de son père, lui a permis, malgré une époque triste à mourir, de découvrir le Maroc, un pays pétri d’imaginaire et de situations romanesques.
Et, parce qu’elle a découvert l’écriture en France et le sens à lui donner au Maroc, elle a continué à écrire, comme elle le fait depuis ses onze ans.
Au croisement de l’imaginaire, de l’histoire et de la société contemporaine, ses romans et nouvelles puisent aux sources d’une culture à la fois en évolution rapide et enracinée dans un passé irréductible.
Le besoin de conter, qui la transformait en nouvelle Shéhérazade lors des chaudes soirées de vacances, doublé d’une passion pour l’histoire récente nourrie de lectures érudites et mêlée de souvenirs de sa grand-mère sur l’esclavage, ont abouti à un premier roman, L’Esclave d’Amrus (Editions l’Harmattan, 1993)
Il fut suivi de plusieurs autres, également publiés chez l’Harmattan, Fatoum la prostituée et le saint, Mbark et Juliette le mystère des colons allemands.
Par la suite, elle publie aux éditions Marsam les romans La Maison de Mama Ghoula, Les petites filles et l’oued et Meurtres à Adarassane, Une femme sur une balançoire et deux albums pour enfants, Le Mot magique et L’Orange de l’ogresse.
Elle participe à l’anthologie « Civilisations(s) » avec la nouvelle Une araignée au bout du fil et sort une novella, Le bracelet de Johar, une fantasy marocaine, aux Vagabonds du Rêve.
Actuellement, elle travaille toute affaire cessante, suite au décès de sa tante et de la disparition de tout l’univers de son enfance, à un roman de fantasy uchronique sur le Maroc du début du 20e siècle : Chaouia le jardin du chaos.
Elle a aussi participé à l’anthologie Rouge, publiée aux Vagabonds du Rêve pour notre édition 2019, avec la nouvelle Rapport d’incident.